jeudi 5 avril 2012

SAUVIGNON BLANC, 2008, MARLBOROUGH, SERESIN ESTATE





Après le Sauvignon Blanc de Matetic et la Syrah de Casa Lapostolle, voici un autre vin élaboré par un producteur suivant les préceptes de la biodynamie. Ça peut sembler paradoxal pour moi de boire ce type de vin car je ne suis pas un adepte du culte. Ceci dit, je pense aussi que certains producteurs épris de qualité et qui sont déjà en culture biologique, même s'ils ne sont pas totalement convaincu par la chose, en particulier par ses éléments les plus ésotériques, décident de se convertir en biodynamie un peu par superstition. Ça me fait penser à ma mère qui cachait des médailles religieuses dans mon portefeuille et mes valises pour me protéger, en me disant pour se justifier, une fois découverte, que même si je n'y croyais pas, ça ne pouvait pas me faire de tort. La plupart des vignerons qui font le pas vers la biodynamie sont très méticuleux et pour moi c'est ce qui explique la qualité de plusieurs vins élaborés par ceux-ci. Seresin Estate est un domaine qui a été fondé au début des années 90 par Micheal Seresin, un neo-zélandais œuvrant en Europe comme directeur photo dans le monde du cinéma. Le premier millésime du domaine est 1996. Le domaine de 45 hectares est situé dans la vallée de Wairau, une sous-région de l'appellation Marlborough. Les raisins entrant dans l'élaboration de ce vin proviennent de trois vignobles différents et de six clones du cépage. Le vin contient aussi 6% de Sémillon. Le vinification a été effectuée en petits lots et 29 de ceux-ci se retrouvent dans l'assemblage final. Des levures indigènes ont été utilisées pour fermenter 40% de se qui se retrouve dans la bouteille, alors que 15% de l'ensemble a été élevé en barrique de chêne français. Le vin a été embouteillé sous capsule à vis et titre à 13.5% d'alcool.

La robe est de teinte jaune aux reflets verdâtres. Le nez s'ouvre sur un trait de zeste de pamplemousse qui se dissipe assez rapidement pour laisser la place à des notes fruitées d'agrumes et de melon, auxquelles s'entremêle un léger caractère végétal d'herbe coupée et de poivron vert, ainsi qu'une subtile touche florale. Beau nez qui évite l'écueil de la surexpressivité, probablement aidé en cela par le temps passé en bouteille. La bouche confirme avec assurance. Le vin s'y montre intense et concentré, toujours sans excès, et avec une belle présence en milieu de bouche et un bon volume pour un vin de ce cépage. La finale n'est pas en reste, avec un beau fondu de saveurs et une allonge de niveau supérieur.

Ce vin ne m'aura pas convaincu des effets magiques de la biodynamie, sceptique je suis et je reste, mais au moins il m'aura convaincu que Seresin est un producteur à surveiller. Ce vin est très bon et se démarque du prototype néo-zélandais marqué par des arômes insistants de pamplemousse. Au prix payé de 21.95$, il s'agit d'un bon RQP. J'avais déjà goûté un Gewurztraminer de ce producteur que j'avais trouvé un peu moins convaincant que ce Sauvignon Blanc. Je poursuivrai mon exploration bientôt avec un Chardonnay de ce producteur que j'ai en réserve. À suivre.



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