samedi 25 février 2012

SUR LE VIF

Petit texte intéressant du blogueur britannique Jaimie Goode sur comment l'approche psychologique du vin peut en altérer la perception. Malgré tous les compte-rendus surprenants de dégustations à l'aveugle, cet aspect de l'appréciation du vin demeure à mon sens négligé, surtout qu'il va bien au-delà de l'aveugle. Plus vous serez convaincu en abordant un vin que le prix, l'étiquette et tout le reste ne sont pas déterminants, plus vous aurez de chance d'apprécier le vin pour ce qu'il est vraiment au moment où vous le dégustez.

vendredi 24 février 2012

"C" comme dans Chili et Carignan

Le Chili vinicole a un lien amusant avec la lettre "C". Bien sûr c'est la première lettre du mot Chili, mais aussi celle de cinq de ses appellations, Choapa, Casablanca, Cachapoal, Colchagua et Curico. C'est aussi la première lettre de son cépage phare, le Cabernet Sauvignon, aussi celle de son cépage ressuscité, le Carmenère, sans compter le Chardonnay qui est un des deux principaux cépages blancs du pays. Toutefois, le facteur C chilien le plus négligé, surtout ici au Québec, c'est bien sûr le Carignan. Ce cépage est une des forces du Chili, et pourtant, aucun vin de pur Carignan chilien n'est disponible à la SAQ. Je lisais la dernière chronique de Bill Zacharkiw sur le site de The Gazette, et celui-ci y fait l'éloge des vins de vieux Carignan, y compris ceux du Chili. Ce qui est tout à son honneur. Bill demeure à mes yeux le seul chroniqueur vin digne de ce nom au Québec. Le seul qui couvre large, qui va au-delà des généralités et des clichés, même si au fond c'est un europhile invétéré. Preuve qu'on peut aimer l'Europe vinicole et voir plus loin. Peut-être est-ce dû au fait qu'il s'adresse en premier lieu à un public non francophone? Je ne sais pas, et surtout, je m'égare... Toujours est-il que Bill fait l'éloge du Carignan chilien dans sa dernière chronique, mais lorsque vient le temps de faire des suggestions, le pauvre ne peut pas car aucun de ces superbes vins, qui cadrent avec ce que certains appellent le goût québécois, n'est disponible à la SAQ. J'ai eu la chance de goûter le vin de De Martino auquel Bill fait référence dans son texte, et c'est un vin absolument formidable qui se démarque du profil qu'offrent habituellement les rouges chiliens en prime jeunesse.

En attendant que la SAQ se réveille et nous offre certains de ces merveilleux vins issus de très vieilles vignes. Je vous réfère à mon compte rendu du seul vin de Carignan chilien que j'ai réussi à me procurer jusqu'à maintenant. Il est aussi intéressant de lire deux textes sur le sujet venant de la plume des britanniques Peter Richards et Jancis Robinson. Ces textes relatent la création de VIGNO, une appellation réservée aux vins issus à majorité de vieilles vignes non irriguées de Carignan de la vallée de Maule. Pour avoir droit à cette nouvelle appellation, les vins doivent contenir au moins 65% de vieux Carignan (vignes de 30 ans et plus) et être relâchés sur le marché au moins deux ans après le millésime. Le Carignan n'est pas le seul vieux trésor de la vallée de Maule. Cette région contient encore plus de vieilles vignes de Pais qui peuvent être gréffées avec des cépages plus qualitatifs. L'aspect bénéfique des vieilles vignes est ainsi maintenu et le producteur peut choisir les cépages les mieux adaptés au lieu. Il faut rappeler que le Chili est le seul pays au monde à ne pas être affecté par Phylloxéra vastatrix, et qu'ainsi les vignes sont généralement plantées franches de pied, c'est-à-dire sans greffage. Les vielles vignes de Pais non greffés peuvent donc jouer le rôle de porte-greffes. C'est un exemple inusité de greffage Vitis vinifera sur Vitis vinifera. Aussi, un des meilleurs vins liquoreux du Chili vient aussi de Maule, c'est un vin issu de vieilles vignes de Torontel et élaboré selon la méthode italienne du Vino Santo par Erasmo, le projet chilien du comte Francesco Marone Cinzano, propriétaire en Toscane du réputé domaine Col d'Orcia.


Article du Daily Telegraph sur le Carignan.




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jeudi 23 février 2012

CARMENÈRE, 2005, COLCHAGUA, ARBOLEDA


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Avec Errazuriz, Sena, Vinedo Chadwick et Caliterra, Arboleda est un autre projet mené par l'infatiguable Eduardo Chadwick, un des leaders du Chili vinicole. À l'origine de ce projet, au début des années 2000, les fruits des vins de Arboleda venaient des différents vignobles des autres projets de M. Chadwick, et certains raisins étaient achetés à des producteurs indépendants. Aujourd'hui, Arboleda est un producteur qui possède son propre vignoble au milieu de la vallée d'Aconcagua et il produit ses blancs et un Pinot Noir à partir des nouveaux vignobles du groupe Chadwick, à Chilue, dans la région côtière de la même vallée d'Aconcagua. La seule exception est pour ce Carmenère, ce 2005 venait de Colchagua, et le millésime courant, le 2009, vient toujours de ce même vignoble. Le vin titre à 14% d'alcool. Il s'agit de ma troisième bouteille de ce vin, sur quatre, les deux premières avaient été ouvertes à l'achat, et un an plus tard.

La robe est sombre, sans réelles traces d'évolution, bien que très légèrement translucide. Le nez a perdu de sa fougue de prime jeunesse et son caractère marqué d'herbes aromatiques pour se recentrer sur un fruit noir de très belle qualité, complété par une touche d'épices douces et des notes évoquant le sang, la cendre froide et le graphite. C'est vraiment étonnant de voir comment le nez de ce vin s'est transformé en cinq ans à peine de garde. À noter que je n'y ai perçu aucune note de verdeur qui marque plusieurs vins de ce cépage. En bouche, on retrouve un vin de profil sérieux, à la limite du sévère. Il y a encore une matière solide et assez volumineuse, encadrée par des tanins qui ont de la poigne. Le fruit noir mène toujours la parade au niveau des saveurs, bien soutenu par une dose substantielle d'amertume chocolatée. Le milieu de bouche confirme le très bon niveau de concentration et la présence affirmée de ce nectar. La finale est dense et épicée et s'étire un long moment.

Après mon éloge récent d'un vin âgé de 12 ans que je considérais comme étant à son mieux et tellement différent des jeunots qu'on retrouvent habituellement sur le marché. J'ai eu envie cette fois de tâter un exemple mitoyen. Un vin qui n'est plus en prime jeunesse, mais qui ne serait pas encore rendu dans la zone que je privilégie. Et bien je dois dire que j'ai obtenu sensiblement ce que j'attendais. Le vin était très bon, bien différent de ce qu'il donnait il y a cinq ans lors de son achat, mais encore trop jeune pour être dans la zone que je préfère. Ma dernière bouteille attendra donc cinq à sept années supplémentaires avant d'être ouverte. Ne vous fiez pas à l'étiquette, ce vin est le même que celui offert à la SAQ. Selon mon expérience, le groupe Chadwick/Errazuriz est un des producteurs chiliens qui maîtrise le mieux le capricieux Carmenère et ce vin en est un bel exemple.








samedi 18 février 2012

CABERNET SAUVIGNON, MAX RESERVA, 2000, ACONCAGUA, VINA ERRAZURIZ


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Pour une première bouteille après une longue période sans vin, j'ai décidé de me faire plaisir et d'ouvrir ce que je considère comme une valeur sûre, le type de vin sur lequel ma cave est constituée. Le genre de vin que je préfère et que je pourrai boire sur une base hebdomadaire d'ici quelques années, tellement j'en ai mis de côté. Dans ces circonstances, à chaque nouvelle bouteille que je décide d'ouvrir j'ai une petite angoisse, tellement j'ai misé sur cette catégorie de vins non réputée pour la garde. S'il fallait que je me sois trompé, je serais bien mal pris avec mon gros lot de bouteilles périmées. Ceci dit, la confiance est plus grande que l'angoisse, sinon je ne me serais jamais lancé dans cette démarche inhabituelle. Dans le cas de ce vin en particulier, j'avais encore moins de doute ayant eu la chance de parler avec son auteur, Ricardo Baettig, lors de la dernière dégustation de Vins du Chili tenue l'automne dernier à Montréal. Il me confirmait alors le potentiel de garde méconnu des rouges chiliens de cette catégorie, et de ceux de Errazuriz en particulier. Ricardo œuvre maintenant chez Vina Morandé, mais en 2000 il était chez Errazuriz, d'ailleurs son frère Francisco est maintenant œnologue en chef pour Errazuriz. Le millésime 2000 marque l'instauration de cette gamme de vins sous la marque « Max Reserva ». Le vin a été élevé pendant 14 mois en barriques de chêne français (59%) et américain (41%), dont 43% étaient neuves. Il titre à 13.8% d'alcool pour un pH de 3.66. Un dépôt appréciable était présent sur le flanc de la bouteille.

La robe est d'une teinte grenat encore assez soutenue, mais montre des signes d'évolution par son aspect translucide et orangé au pourtour du disque. Le nez est simplement superbe, modulant ses arômes avec une juste intensité et montrant ce profil de Cabernet au meilleur de son évolution que j'affectionne tant. On y retrouve entremêlés des effluves de cerise, de cassis, de bois de cèdre, de goudron, de vanille de chocolat noir et d'herbes aromatiques. L'aspect boisé de ce vin qui pour moi évoque la pâtisserie en prime jeunesse, s'est admirablement transformé. Par association on peut le retracer dans ce qui reste de chocolat et de vanille, mais ça se présente aujourd'hui sous une autre forme, et ça s'intègre beaucoup mieux au fruité qui lui aussi montre une patine que seul le temps en bouteille peut donner. En résumé, un nez mi-évolué, complexe, bien dosé et révélateur des meilleures qualités du cépage. Le ravissement se poursuit en bouche, où l'on retrouve un vin modéré et équilibré. Un vin qui évite les excès, avec suffisamment de tout et qui ne manque de rien. Un vin pour amateur de vins faciles à boire, de vins qui appellent la prochaine gorgée. Un vin caressant, dénué de traits agressifs. Un vin où le temps a permis aux éléments de se fondre en transformant du même souffle la palette des saveurs. Celle-ci reflète bien le profil perçu au nez, et peut se déployer sans encombre, grâce à une présence tannique bien résolue. La finale est gracieuse et d'une bonne persistance.

Vous aurez compris qu'un vin comme celui-ci n'est pas destiné aux amateurs qui sont impressionnés par la quantité et l'artifice. Je l'ai dit, il s'agit d'une vin d'équilibre, évolué et modéré. Un vin qui brille par sa finesse, tant au niveau aromatique que tactile. Un vin facile à boire, mais pas un vin de soif. Un vin qui sait séduire autant les sens que l'esprit, en autant que l'esprit y soit disposé. Si j'évoquais mes doutes récurrents, en introduction, face aux nombre de bouteilles de ce type de vins que j'ai en cave. Le moins que je puisse dire, c'est qu'une bouteille comme celle-ci annihile toutes ces craintes. À chaque nouvelle gorgée de ce nectar qui tombe tellement dans mes cordes, j'ai l'impression d'être assis sur un trésor acquis à un prix dérisoire. J'aimerais ne boire que ce type de vin entre deux âges, des vins qui se sont délestés des artifices de la jeunesse et pour lesquels l'essentiel est toujours présent, dans la meilleure des formes. À me lire vous croirai peut-être que je divague, que j'en beurre épais pour justifier une prise de position. Moi je vous répondrai qu'il n'en est rien. Ce vin parle pour lui-même et son discours porte. Il faut y goûter pour s'en convaincre. De plus, sur une note plus philosophique, et ayant éprouvé de légers ennuis de santé dernièrement, une autre qualité de ce type de vin est qu'il n'est pas nécessaire de le mettre en cave 30 ans pour en tirer le meilleur. Plus on avance en âge et plus on se demande si on boira tous ces vins que l'on mets soigneusement à l'ombre pour plus tard. Dans la vie comme dans le vin, rien n'est assuré, sauf qu'un jour ça se terminera. Rien n'empêche d'être optimiste, mais l'âge a cette faculté de nous inculquer malgré nous une bonne dose de réalisme. Si tout est question d'équilibre dans la vie, alors disons qu'un vin comme cet Errazuriz se place très bien sur le plateau réaliste de la balance. Le 2009 est largement disponible et facile à se procurer en promotion, environ 16$ dans une SAQ Dépôt. Le plus difficile n'est pas de l'acheter, c'est de le mettre à l'ombre pour 10 ans... Paradoxalement, les vins les moins chers sont les plus difficiles à garder pour de longues périodes.

jeudi 16 février 2012

Magazine CELLIER et vins de Cabernet Sauvignon


Ne fréquentant pas les succursales de la SAQ ces derniers temps, ni son site web, c'est par la poste que j'ai reçu aujourd'hui ma copie du dernier magazine CELLIER de la SAQ. Celui-ci est toujours aussi bien fait et c'est avec intérêt que j'y ai lu les résultats d'une dégustation en semi-aveugle de vins de Cabernet Sauvignon venant d'un peu partout au monde. Encore une fois, l'effet du mode aveugle a mis à mal la corrélation entre prix et qualité perçue. Le Gran Coronas de Torres faisant jeu égal avec le Mas La Plana, et le Marquès de Casa Concha de Concha y Toro faisant de même avec le Don Melchor. J'ai souvent écrit que le Marquès de Casa Concha n'était pas loin derrière le Don Melchor et que c'était tout un achat à 20$, pour qui aime les Cabs chiliens, en particulier ceux de l'Alto Maipo. Toutefois, sans surprises, le panel de dégustation n'a pas très bien coté les vins du Chili de cette dégustation. Comme on le sait, ces jeunes vins sont parmi les plus typés qui existent et sont donc assez facilement identifiables à l'aveugle. Pour preuve, on mentionne même dans les commentaires que le mieux coté des vins chiliens, le Cuvée Alexandre, 2009, de Casa Lapostolle, n'a pas été reconnu comme chilien par aucun des dégustateurs. Cela explique probablement son rang relativement favorable par rapport aux cinq autres vins chiliens dégustés... Résultats sans surprises donc, mais je suis déçu de la mise en contexte. On justifie l'absence de bordeaux dans cette sélection par le caractère peu abordable de si jeunes vins issus de cette région. Toutefois, ça ne semble pas poser problème pour les Cabs du reste du monde, même si on mentionne à la toute fin que les meilleurs Cabs d'Italie, de Californie et d'Espagne peuvent gagner à reposer quelques années en cave. Encore une fois, et toujours sans surprise, silence radio sur le potentiel de garde des Cabs chiliens.

Les idées reçues en matière de vin sont fermement incrustées au Québec, et ça inclut l'idée de ce qui est supposé être bon. On nous ressort continuellement les mêmes clichés et lieux communs, sans l'ombre d'une vision le moindrement différente des choses. Le conformisme règne en maître dans les grands médias. Pourtant, je trouve que les Cabernets chiliens, en particulier ceux de l'Alto Maipo, ont cette qualité importante d'être distinctifs. Ils ne sont pas des copies de ce qui se fait ailleurs et l'empreinte du terroir y est très marquée, surtout sur des vins jeunes. La distinction est pourtant considérée comme une qualité en matière de vin, mais dans le cas des Cabernets chiliens, plusieurs y décrètent plutôt un défaut. Pourtant, je ne suis pas le seul à penser autrement. Je lisais dernièrement les commentaires du réputé œnologue australien Brian Croser à propos du Cabernet Sauvignon chilien. Celui-ci est fondateur de la réputée maison Petaluma et œuvre maintenant chez Tapanappa, tout en étant consultant pour la maison Santa Rita au Chili. Voici ce qu'il disait récemment à propos du Cab chilien :

“Chilean Cabernet Sauvignon is completely unique and can’t be replicated. Its unmistakable Cabernet nature is a real advantage for Chile, and a strength to build upon. The best examples are subliminal, with grainy tannins that impart a savoury note on the finish. Chile has recognised the challenge of the Cabernet varieties and the unusually high diurnal range of the terroirs and continues to refine the vineyard management with preveraison leaf stripping and other treatments, creating some of the world’s most unique and distinctive Cabernets with subliminal briarines and evolved savoury tannins.”

Voilà qui est réconfortant à lire pour quelqu'un comme moi. Si je me fiais à nos palais médiatiques québécois, il y a longtemps que je considérerais mon goût comme déréglé, ou bien je me serais finalement conformé aux diktats du "vrai goût". M. Croser a aussi dit que les chiliens ont encore du chemin à faire pour apprivoiser les tanins de ce cépage. Voilà qui diffère de l'idée voulant que les Cabs chiliens soient parfaitement prêts à boire en prime jeunesse. Pour ma part, je trouve que la garde prolongée est encore le meilleur moyen de prendre soin de ces tanins de jeunesse souvent imposants. Le problème, c'est qu'à peu près personne n'associe Cabernet du Chili et vin de garde. Disons que la dégustation et le texte du magazine CELLIER n'auront rien fait pour changer les choses. Belle occasion ratée. Dommage. Il y a pourtant du Don Melchor, 1995, 1997, 1999, 2000, 2004 et 2005 actuellement sur les tablettes de la SAQ, mais on aura plutôt préféré y mettre le plus jeune de tous, le 2006...


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vendredi 10 février 2012

Chili: La montée des blancs



Le virage vers le développement de terroirs de climats frais entrepris par le Chili depuis une quinzaine d'années n'a pas seulement élargi l'offre stylistique de ce pays en ce qui a trait aux vins rouges. Cela a aussi permis au Chili de devenir un producteur sérieux de vins blancs. Même si le plein potentiel est encore loin d'être atteint en cette matière, de plus en plus de vins blancs de fort calibre émergent de ce pays, même si la très grande majorité de ceux-ci ne sont pas encore disponibles ici au Québec. Un article récent de l'expert de la scène vinicole chilienne, Peter Richards, dans le magazine britannique Decanter, permet d'en connaître un peu plus à propos de ces blancs chiliens nouvelle vague. La sélection de M. Richards ne contient bien sûr pas tous les meilleurs blancs du pays, mais sa sélection de vins est intéressante. Il est particulièrement intéressant de lire ses commentaires à propos du Chardonnay, Duquesa, de Aristos. Il faut dire que Aristos/Calyptra est la nouvelle coqueluche des rares experts du Chili vinicole. À 75$ la bouteille, le Duquesa est à ma connaissance le blanc chilien le plus cher. Bien que M. Richards dise qu'il achète rarement des vins de ce prix, il a été suffisamment impressionné pour en commander une caisse! À mon avis, il est toujours bon de voir des nouveaux producteurs de pays non traditionnels avoir assez confiance dans la qualité de leur produit pour en demander un prix qui établi un nouveau standard. Qu'on le veuille ou non, un prix élevé attire toujours l'attention et aide à modifier la perception d'un produit. Le fameux effet Veblen. Ceci dit, et heureusement, les prix demandés pour la très grande majorité de ces nouveaux blancs demeurent très avantageux par rapport au niveau de qualité offert.


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