vendredi 18 février 2011

Bordeaux, la hiérarchie, Michel Rolland et l’oenologie moderne... (Part II)

C'est très drôle ces temps-ci de lire ici et là sur la toile les échanges enflammés et les accusations à peine voilées de fraude contre la Grand Jury Européen et particulièrement sa dégustation de GCC du millésime 2005 ayant eu comme gagnant et commanditaire le Château Lascombes.

Ce résultat n'est pas le plus surprenant livré par le GJE, dans ce cas, seulement les 1er et 2ième s'affrontaient, et malgré tout certains rechignent. D'habitude on nous sert l'excuse facile du Merlot, mais cette fois ce ne sont que des rives gauche. Comme porte de sortie on n'a trouvé rien de mieux que de remettre en doute la probité du GJE. C'est incroyable jusqu'où certains peuvent aller pour protéger l'intégrité d'une hiérarchie obsolète. Le GJE n'est pas parfait, et ce genre de dégustations comparatives à l'aveugle amenera toujours son lot de surprises. Il semble si difficile de reconnaître l'imprécision et la variabilité des sens olfactif et gustatif. De plus, aujourd'hui à Bordeaux, quand on y met les moyens sur de bons terroirs, on fait du bon vin. Néanmoins, ce pauvre Rolland sert encore de bouc-émissaire facile pour une clique d'idéologues ne voulant pas reconnaître l'évidence. À ce niveau, en l'absence des étiquettes, il n'y a plus de hiérarchie qui tienne. Ce classement figé dans le temps n'est aujourd'hui rien d'autre qu'un très utile outil de marketing. Un outil génial inventé un peu par inadvertance il y a maintenant plus de 155 ans. Si des gens veulent payer la forte prime au prestige demandée par les 1er GCC, tant mieux pour eux. Ils obtiendront ce qu'ils cherchent, du prestige d'abord et du bon vin ensuite.

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