jeudi 18 février 2010

Syrah, Montes Alpha, 2007 au banc d'essai du magazine CELLIER de la SAQ

C'est avec un sourire en coin que j'ai pris connaissance aujourd'hui, dans le magazine CELLIER de la SAQ (voir lien), des résultats d'un banc d'essai sur les Syrahs du monde. Une dégustation à l'aveugle de 30 vins de Syrah, dont la moitié étaient françaises, et de toutes les catégories de prix. C'est le genre de dégustation que j'adore, tous prix et origines confondus. Je félicite les dégustateurs qui ont eu l'humilité de se prêter à cet exercice. Le sourire en coin m'est bien sûr venu lorsque j'ai vu que la Syrah, Alpha, 2007, Colchagua, Vina Montes, avait obtenu le deuxième rang, face à plusieurs vins beaucoup plus renommés et souvent beaucoup plus chers. Ce résultat a été obtenu avec un panel de dégustateurs francophiles, ce qui ajoute au mérite.

Bien sûr, l'écart entre les vins de tête est faible, et personne ne devrait prendre ce classement comme une vérité absolue. Car contrairement à l'adage, la vérité n'est pas dans le vin. Toutefois, cela montre bien, à mon avis, et encore une fois, que lorsque l'étiquette est cahée, les idées reçues en prennent pour leur rhume. Ça me conforte aussi dans mon approche face au vin, où je tente de faire abstraction du prix et de la renommée des vins que j'achète. J'entends déjà les partisans d'une vision traditionnelle et hiérarchique du vin nous dire que "les grands" étaient défavorisés et que le temps leur rendera justice. Dans certains cas, peut-être, mais personnellement, j'ai souvenir d'une dégustation en pure aveugle où une Syrah chilienne, 1997, de prix modique, qui avait dix ans de bouteille au compteur, avait devancé une Côte-Rotie, 1999, vendue 5 fois plus cher. Tout cela pour dire que les bonnes Syrah chiliennes pourront elles aussi s'affiner avec l'âge et que cet argument n'est pas à sens unique. J'ai d'ailleurs de la Syrah, Alpha en cave, et je compte bien valider cela par l'expérience.

Pour avoir goûté beaucoup de vins de Syrah du Chili dernièrement. Je continue de croire que ce cépage possède un brillant avenir dans ce pays, où il peut être élaboré dans une grande variété de styles. Je parle du futur, mais le présent, malgré le jeune âge des vignes, peut déjà être renversant lorsqu'on arrive à mettre la main sur ce qui se fait de mieux. J'ai goûté une Syrah chilienne de climat frais dernièrement qui m'a fortement impressionné. J'attends d'en ouvrir une deuxième bouteille avant d'en parler ici. Juste pour être sûr que je n'ai pas rêvé tellement c'était bon. Du gros calibre à très bon prix.

Finalement. Je joins le lien vers le troisième et dernier article de Bill Zacharkiw du journal "The Gazette" sur le Chili et ses vins. Celui-ci s'interroge sur la place du Cabernet Sauvignon dans ce pays. Une place, à mon avis, trop grande actuellement, mais une place essentielle, car un bon Cab chilien, comme peuvent l'être ceux de l'Alto Maipo, c'est une véritable force pour l'offre de ce pays.

http://publications.saq.com/doc/MagazineCellier/cellier_printemps2010_fr/2010021501/

http://www.montrealgazette.com/life/food-wine/Chile+cabernet+sauvignon+answer/2582076/story.html


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